ODD 11 – VILLES ET COMMUNAUTÉS DURABLES

L’ODD 11 a pour objectif d’ici à 2030 que les villes et les établissements soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables. Il vise à réhabiliter et planifier les villes et les établissements en offrant à tous des opportunités d’emploi, un accès aux services de base (énergie, logement, transport, espaces publics verts), tout en améliorant l’utilisation des ressources et en réduisant leurs impacts environnementaux (Agenda 2030 France).

Les enjeux sont très importants sur le plan social, sanitaire et écologique. En effet, le monde est de plus en plus urbanisé, plus de la moitié de la population mondiale vit dans des villes, mais cette proportion devrait augmenter à 60 % d’ici à 2030. Par ailleurs les villes et les zones métropolitaines représentent près de 70 % des émissions de carbone dans le monde et plus de 60 % des ressources utilisées. L’ODD 11 doit contribuer à faire émerger une ville durable qui fournit un accès aux routes et transports publics sûrs, à des logements adéquats et aux infrastructures et services de base eau, assainissement, gestion des déchets.

L’ODD 11 vise en priorité à améliorer les conditions de peuplement précaire et anarchique des villes. Selon le Rapport 2020 de l’ONU les efforts conjugués des gouvernements nationaux et des autorités locales ont permis de faire baisser la proportion de la population urbaine habitant dans les taudis de 28 à 23 % de 2000 à 2014. Cependant, l’urbanisation des villes plus rapide que le développement des logements, infrastructures et services ralentit les avancées. La pandémie anéantit l’ensemble des progrès réalisés (plus d’un milliard de personnes vit dans des taudis, principalement en Afrique et en Asie de l’Ouest) et expose les personnes à la pauvreté due au confinement (plus de 90 % des cas de Covid 19 sont en milieu urbain) et à la perte de revenus.

Pour atteindre l’ODD 11, les villes doivent se doter de transports, services fiables et espaces publics ouverts, devenus importants pour assurer la santé, moyens de subsistance et l’intégration tout en réduisant la pollution. Or comme le constate l’ONU, seule la moitié de la population urbaine mondiale a facilement accès aux transports publics sûrs et accessibles. La déficience sécuritaire du transport informel dans plusieurs villes augmente les risques d’accident de circulation constituant la principale cause de décès et de traumatisme dans le monde (plus de 1,3 million de décès et 50 millions de blessés dont 90 % dans les pays en développement (ONU Info).

Afin d’appuyer les actions pour la réalisation des ODD, l’Assemblée générale de l’ONU avait adopté en 2018 la résolution « Amélioration de la sécurité routière mondiale » allouant un Fonds de 700 millions de dollars pour réduire la mortalité sur les routes dans les pays en développement.

Les villes ne représentent que 3 % de la surface de la terre sur laquelle habite plus de la moitié de la population mondiale. La circulation automobile et aéronautique, les bureaux, les usines, les magasins constituent des sources de pollution atmosphérique et d’émission de carbone qui mettent en danger l’environnement. En 2016, 9 citadins sur 10 dans le monde respiraient un air pollué, non conforme aux lignes directrices de l’OMS. La pollution de l’air ambiant a causé 4,2 millions de décès prématurés la même année. Toutefois, les mesures de confinement pendant la Covid 19, notamment la fermeture d’usines et la baisse du trafic routier, ont permis de faire baisser le taux de pollution. Pour maintenir la pollution faible pendant la phase post-pandémie, l’ONU et les gouvernements s’impliquent solidairement à concilier les normes environnementales et la stimulation de la croissance économique afin d’améliorer les conditions de vie urbaine.

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