ODD 3 – BONNE SANTÉ ET BIEN-ÊTRE

L’ODD 3 vise, d’ici à 2030, à assurer la santé et le bien-être de tous, en améliorant la santé procréative, maternelle et infantile et en réduisant les principales maladies transmissibles, non transmissibles, environnementales et mentales. Selon l’ONU, la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. L’institution onusienne reconnaît par le Pacte international pour les droits économiques, sociaux et culturels que l’un des droits fondamentaux de tout être humain est la possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre quelle que soit sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale. Les pays du Nord font de cette question une priorité grâce aux actions volontaristes et de solidarité en cohérence avec l’ODD 17. La France a investi environ 500 millions d’euros dans l’initiative Musoka entre 2011 et 2015 permettant de réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile.

L’ODD 3 est l’un des objectifs qui a enregistré les meilleures améliorations. La communauté internationale se félicite d’un décroissement du taux de mortalité infantile, maternelle, celle causée par le VIH et le paludisme, sans compter la poursuite de la vaccination. Les bases requises pour l’amélioration de la situation sanitaire (eau potable et réseau d’assainissement, de vaccination, de médicaments adaptés au traitement de certaines maladies …) ont permis une hausse de l’espérance de vie en général. Le rapport ODD 2021 parle de « progrès devant se poursuivre ». Selon l’ONU, 17 000 enfants meurent en moins par jour par rapport à 2010 ; depuis 2000 les vaccins contre la rougeole ont sauvé plus de 15,6 millions de personnes. La santé maternelle enregistre une baisse de 37 % du taux de mortalité maternelle depuis 2010 et une hausse des soins prénatals qui sont passés de 65 % en 1990 à 83 % en 2012. Les taux mondiaux d’incidence et de mortalité du paludisme ont respectivement diminué d’environ 37 % et 58 %. En Afrique subsaharienne et en Asie du sud : 4 décès sur 5 d’enfants de moins de 5 ans ont lieu dans ces régions avec un risque plus grand en zone rurale. Le taux de mortalité maternelle y est 14 fois plus élevé. En outre, 36 millions de personnes vivaient avec le VIH en 2017 avec 1,8 millions de personnes infectées en plus ; 35,4 millions de décès à causes de maladies liées au sida avec la tuberculose comme cause principale de décès. Par ailleurs, l’ONU craint la perte de décennies d’améliorations en raison des perturbations des services de santé. La pandémie a par exemple interrompu différents programmes de vaccination dans environ 70 pays et une hausse de 100 % des décès dus au paludisme est à redouter.

Les conflits sociaux et l’absence d’éducation dans la majorité des pays subsahariens depuis 1989, rendent difficile un bilan positif global de l’ODD 3, car plusieurs d’entre eux connaissent des conflits armés depuis 1989, qui entraînent des déplacements de population et affectent de manière certaine et durable la qualité des soins, voire leur existence. La France quant à elle, promeut une alimentation et une agriculture saines et durables pour la santé et le bien-être de toutes et tous.

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