ODD 14 – VIE AQUATIQUE

Le quatorzième objectif promeut la préservation des océans, l’élimination de la pollution et la reconstitution des stocks de poisson par et pour une pêche durable, dans le cadre fixé par la Convention des Nations unies sur le Droit de la mer, la convention dite de Montego Bay. Le climat, la météo, les ressources naturelles, une grande partie de notre nourriture, et même l’oxygène de l’air dépendent directement ou indirectement de l’écosystème marin et aquatique. La France dispose de la deuxième Zone Économique Exclusive la plus vaste au monde, en grande partie grâce à la présence des récifs, avec plus de 11 millions de km² et les collectivités d’outre-mer qui représentent plus de 90 % de l’espace maritime national. L’ensemble du territoire national français est le deuxième domaine maritime du monde après celui des États-Unis et le seul à posséder des récifs coralliens dans les trois océans de la planète. La France a une responsabilité mondiale en matière de conservation et de gestion durable de ses récifs et des mangroves et herbiers qui leur sont liés. Selon le rapport du GIEC, les océans absorbent environ 30 % du CO2 émis par les activités humaines contribuant ainsi à atténuer les impacts du réchauffement climatique. Toutefois le dioxyde de carbone fait augmenter le taux d’acidité des océans impactant l’aquaculture et la chaîne alimentaire et fragilisant les coraux. En raison du réchauffement climatique, l’élévation du niveau des océans constituera une menace pour 300 millions de personnes qui résident en zone côtière. Les populations menacées se situent principalement en Asie. Certaines régions seront plus vulnérables que d’autres, des nations comme le Bangladesh risquent d’être en partie submergées et 13 îles disparaîtront d’ici 80 ans. 71 % de la surface de la Terre sont recouverts par l’océan qui joue un rôle climatique majeur. Mais le réchauffement climatique qui entraîne la fonte des glaces impacte le niveau de l’océan. La fonte de la calotte glaciaire au Groenland a atteint un point de non-retour, et les chutes de neige ne parviennent pas à contrebalancer les gigatonnes de glace qui se déversent dans l’océan et contribuent à l’élévation du niveau des mers.

3,5 milliards de personnes dépendent de la biodiversité marine et côtière pour subvenir à leurs besoins. Les niveaux d’acidité ont augmenté de 26 %, selon Ocean Open, depuis le début de la révolution industrielle, du fait de la pollution des eaux. À cela s’ajoute des phénomènes de destruction ou de dégradation des espaces marins et littoraux. Les eaux côtières se détériorent en raison de la pollution et de l’eutrophisation entraînant des niveaux alarmants de pollution marine, avec une moyenne de 13 000 morceaux de déchets plastiques présents sous chaque km² d’océan. Entre 1901 et 2010, le niveau de la mer a augmenté de 19 centimètres en moyenne. Si rien ne change, les récifs de coraux pourraient disparaître d’ici 2100.

La cryosphère, qui désigne toutes les parties de la surface de la Terre où l’eau est à l’état solide (glace et neige) est en diminution constante et l’augmentation de la température de l’atmosphère et de l’océan se traduit par une fonte de la cryosphère.

La France s’engage dans différentes dynamiques internationales comme la coalition internationale « Stop aux déchets plastiques » ou encore l’Alliance d’initiatives Océan et Climat. Le pays a initié, via le conservatoire du littoral, le programme international SMILO des petites îles durables et résilientes.

La France a soutenu le principe proposé par l’UNESCO visant à consacrer la prochaine décennie aux sciences océaniques et à mettre l’accent sur les interrelations entre l’océan, le climat et la biodiversité ; enfin, elle a rejoint la coalition contre l’acidification.

Les experts

Les organisations