Collectif Pour un Réveil écologique

Collectif Pour un Réveil écologique

Collectif Pour un Réveil écologique

Nous, signataires de ce manifeste, sommes pourtant convaincus que ce sombre tableau n’est pas une fatalité. Deux options s’offrent aujourd’hui à nous : poursuivre la trajectoire destructrice de nos sociétés, se contenter de l’engagement 
d’une minorité de personnes et en attendre les conséquences ; ou bien prendre notre avenir en main en décidant collectivement d’anticiper et d’inclure dans notre quotidien et nos métiers une ambition sociale et environnementale, afin 
de changer de cap et ne pas finir dans l’impasse.
Extrait du Manifeste Pour un Réveil Ecologique : manifeste.pour-un-reveil-ecologique.org/fr
L’origine du collectif Pour un Réveil Écologique se trouve dans la rédaction et la diffusion du Manifeste étudiant Pour un Réveil Écologique. Ce texte, paru en 2018 et signé par plus de 30 000 étudiant·e·s, fait le constat d’un décalage criant entre les appels de la communauté scientifique, les conséquences déjà observées du changement climatique et l’incapacité de notre société à se transformer pour se mettre sur la trajectoire d’un futur socio-écologiquement soutenable. Porte-parole d’une jeunesse qui ne se reconnait plus dans les dérives et les entêtements du monde actuel, cet appel militant invite chacun·e à s’engager pour amorcer les transformations systémiques nécessaires pour assurer la survie du plus grand nombre dans des conditions décentes et pour stopper les destructions systématiques d’un vivant qui assure l’habitabilité de notre planète.
Constatant que nos formations ne nous préparaient pas à affronter cette réalité le collectif s’est attelé dès 2019 à transformer l’enseignement supérieur. Que ce soit dans la sensibilisation des étudiant·e·s lors de nos cycles de conférences Tour de France des Écoles, dans notre participation à la rédaction du rapport Sensibiliser et former aux enjeux de la transition écologique et du développement durable dans l’enseignement supérieur supervisé par Jean Jouzel, dans notre travail auprès du label DD&RS pour le rendre plus ambitieux ou dans la rédaction et le portage d’un plaidoyer auprès de l’enseignement supérieur, nous n’avons eu de cesse de multiplier les interlocuteur·rice·s et les approches pour amener une vision ambitieuse de l’enseignement des questions écologiques dans le supérieur. Non pas le simple rajout de modules ex nihilo, mais bien l’intégration de ces enjeux comme fil rouge de tout cursus de formation, couplée à une modification profonde de la gouvernance des établissements du supérieur. Certaines de nos recommandations ont d’ailleurs été entendues par la ministre Sylvie Retailleau qui les a abordées dans son discours à l’université de Bordeaux.
La suite logique d’une formation étant son application dans le monde professionnel, et étant intimement convaincu de la nécessité de repenser nos modèles socio-économiques, Pour un Réveil Écologique a décidé de s’intéresser aux entreprises, elles qui façonnent le monde selon leurs intérêts. En faisant planer la menace du chantage à l’emploi nous pouvons ainsi entrer en dialogue avec les entreprises pour les challenger sur leurs trajectoires environnementales, afin qu’elles soient alignées avec la crise écologique actuelle. Ainsi nous en avons rencontré un grand nombre qui ont répondu à nos questions sur leur trajectoire climatique et leur degré d’engagement. Analysées et publiées telles quelles ou sous la forme de rapports sectoriels, additionnées des freins et des leviers d’action, ces ressources sont à disposition sur notre site pour forger un regard critique et permettre à chacun·e de trouver un travail en adéquation avec ses convictions. Des travaux plus récents avec les syndicats visent à les faire monter en compétences sur les questions écologiques pour actionner un autre levier puissant de transformation des entreprises. De ces deux orientations historiques ont découlé de nombreuses ramifications. En menant des travaux plus spécifiques sur la finance, en co-écrivant des rapports avec WWF, en participant au développement d’une fresque, ou en remettant à Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, nos recommandations pour une transformation profonde de son institution et de son cursus de formations, Pour un Réveil Écologique cherche à agir à tous les niveaux pour pousser des transformations ambitieuses et profondes, en formant et en informant.
Partie émergée de l’iceberg, le pôle communication donne de la visibilité à certaines de nos actions et participe à la prise de conscience généralisée, prérequis indispensable pour l’action. Il s’est illustré par deux récentes campagnes majeures : un calendrier de l’avent du Greenwashing qui, pendant les 24 premiers jours du mois de décembre, a mis en avant des communications malhonnêtes d’entreprises sur des questions écologiques. Et plus récemment, le collectif a synthétisé les travaux du GIEC et a affiché l’une des synthèses du 6e rapport dans plus de 100 stations de métro à Paris, Lyon et Rennes pendant plusieurs semaines et dans plus de 500 gares de France.
Au-delà des questions climatiques, ce sont toutes les questions de biodiversité, pollution, épuisement des ressources et justice sociale que Pour un Réveil Écologique essaye de porter. Avec une conviction : « L’urgence de notre situation nous oblige à être créatif.ve, à inventer de nouveaux modèles dont les paradigmes actuels tels que la croissance ne seraient plus la clé de voute. Il y a urgence à dessiner de nouveaux imaginaires, politiques, économiques et sociaux, pour proposer une société durable, résiliente et plus juste. »

Site de l'organisation