La biodiversité, atout essentiel face aux changements globaux
Dans un monde où changements globaux et enjeux géopolitiques menacent notre qualité de vie et notre sécurité, la biodiversité occupera une place centrale dans des actions qui se doivent d’être résolues et systémiques.
Le bon état de la biodiversité est un atout pour tous les acteurs.
à travers les fonctions écologiques qu’elle exerce, le patrimoine qu’elle constitue, la biodiversité est à la base de la résilience de nos territoires, de la sécurité, alimentaire, géopolitique de l’Europe, de la santé des humains. à l’inverse, le déclin de la biodiversité affectera l’ensemble des secteurs économiques, car tous dépendent directement ou indirectement d’une biodiversité fonctionnelle. La biodiversité joue un rôle essentiel dans la richesse de l’agriculture française, sa vocation exportatrice, à travers le bon fonctionnement des sols, la régulation locale du climat, la régulation des flux hydriques, la pollinisation, le contrôle des ravageurs… Les ressources génétiques contribuent au développement de nouvelles variétés, races, adaptées aux nouvelles conditions environnementales. Dans le domaine des pêches, le bon état de la biodiversité réduit la probabilité d’effondrement des stocks. Les pratiques ne seront durables qu’en respectant l’intégrité des écosystèmes. Face à la nécessité d’atténuer le dérèglement climatique, de s’adapter à ce dérèglement, la biodiversité d’écosystèmes en bon état, son maintien et restauration sont un de nos meilleurs atouts. La biodiversité est une condition essentielle à l’adaptation des forêts au changement climatique, à sa rapidité, un défi face au long cycle de vie des arbres. Dans les villes et villages, la présence de la biodiversité est une condition essentielle à la qualité de vie, à l’évitement des maladies, environnementales, épidémies, zoonoses. Elle facilite l’adaptation au réchauffement climatique en contribuant à la climatisation des habitats humains.
Les espaces naturels, protégés ou non, sont des réservoirs de biodiversité et aussi, voire surtout, des laboratoires des relations à venir entre humains et biodiversité, qui permettent d’expérimenter de nouveaux styles de vie, à une échelle locale.
Les solutions fondées sur la nature : des innovations qui sont une assurance pour l’avenir.
Les solutions fondées sur la nature recherchent les synergies entre besoins humains et préservation de la biodiversité. Ceci en valorisant, optimisant et protégeant les fonctions écologiques associées à la biodiversité, intégrant les incertitudes associées à sa complexité. Ces innovations se déploient à travers l’agroécologie, la végétalisation des villes, la restauration des forêts et zones humides… Elles contribuent en agriculture à diminuer les risques liés aux difficultés de l’agriculture face au changement climatique. En étant une alternative aux pesticides elles contribuent à la santé des écosystèmes, des humains, des plantes et des animaux. Par leurs effets sur les micro-organismes, les pathogènes et les vecteurs, elles sont un agent essentiel de ces santés.
Alors que de nouvelles technologies, génétique, numérique, robotique… fondent des espoirs de réduction des impacts environnementaux, l’intégration de la biodiversité, de ses enjeux et complexité, permettra d’en éviter les effets pervers, d’uniformisation des pratiques, des paysages, et les fragilités associées.
Les nouveaux modèles économiques, financiers doivent en conséquence développer des comptabilités, des procédures assurantielles intégrant la biodiversité, ces solutions.
La recherche au service de l’action
La recherche propose des méthodes d’élaboration de ces solutions fondées sur la nature. Elle construit des indicateurs d’objectifs, de moyens, de résultats, nécessaire à l’évaluation des résultats, à la construction des incitations et des labels….
La Fondation pour la recherche sur la biodiversité peut aider à déployer ces travaux. Créée à l’issue du Grenelle de l’environnement, elle a pour missions de favoriser les projets de recherches entre organismes publics, monde économique et la société civile, renforcer les liens de la recherche française avec l’expertise internationale.